Mikuláš Medek (1926-1974)

- Exhibition Mikuláš Medek, Galerie Rudolfinum (25 April 2002-18 August 2002), Prague. Josef Wagner looking at Mikuláš Medek's paintings of the first period.
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- Exhibition Mikuláš Medek, Galerie Rudolfinum (25 April 2002-18 August 2002), Prague. Josef Wagner looking at Sensitive Manifestation III (oil on canvas, 172 x 123 cm, private collection, Suisse).

 

- Exhibition Mikuláš Medek, Galerie Rudolfinum (25 April 2002-18 August 2002), Prague. Josef Wagner sitting in front of Sensitive Manifestation III.
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- Exhibition Mikuláš Medek, Galerie Rudolfinum (25 April 2002-18 August 2002), Prague.Josef Wagner posing in front of the painting of  Mikuláš Medek Imperialist Breakfast (Emila and the Flies), oil and tempera on canvas glued onto chipboard, 1952.

- Exposition Mikuláš Medek, Galerie Rudolfinum (25 April 2002-18 August 2002), Prague - Josef posant devant le  tableau de  Mikuláš Medek Petit-déjeuner impérialiste (Emila et les mouches), huile et tempera sur toile marouflée sur aggloméré, 1952.

 

- Prague,  Exhibition Mikuláš Medek, Galerie Rudolfinum (25 April 2002-18 August 2002) - Josef Wagner and his aunt.                                                             

- Prague, Exposition Mikuláš Medek,  Galerie Rudolfinum (25 April 2002-18 August 2002) - Josef Wagner et sa tante. Photo L. Mossot, 2002. 

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- Exhibition Mikuláš Medek, Galerie Rudolfinum (25 April 2002-18 August 2002), Prague.  Josef Wagner posing in front of the painting  The Last Sleep of Great Alcohol ( Mikuláš Medek, enamel and oil on canvas, 160 x 130 cm, 1967).

- Exposition Mikuláš Medek, Galerie Rudolfinum (25 April 2002-18 August 2002), Prague -  Josef posant devant le  tableau de  The Last Sleep of Great Alcohol  ( Mikuláš Medek, émail et huile sur toile, 160 x 130 cm, 1967) - Photo L. Mossot, 2002.

Témoignage 

Josef Wagner le clamait haut et fort : « Mikulás », comme il ne cessa pas de l’appeler, fut pour lui “le meilleur ami“, un ami et un maître ou, comme cela n’est pas vraiment possible : un ami, mais le maître. Le mieux est encore de laisser l’ami disciple en témoigner. Nous sommes à Prague, en 1996, dans l'atelier de Josef Wagner. Le cinéaste Rudolf Adler y tourne une  séquence d'un documentaire consacré à Wagner :

Josef Wagner

Avec Mikuláš Medek, nous nous sommes toujours dit, comme une sorte d’incantation, que le tableau devait, à chacune de ses phases, pouvoir être regardé comme achevé et ceci pour que l’on puisse, à chaque étape, éprouver un sentiment de satisfaction par rapport à ce que l’on a fait. Ensuite, s’arrêter, se taire, contempler ce que l’on a fait, le savourer, se féliciter et se dire : c’est vraiment moi qui ai fait cela ? Mais, après cette pause, on se dit : comment pouvais-je me dire que c’était bien ? Il faut que je passe à l’étape suivante. Puis, c’est de nouveau comme un retour à l’harmonie. Et cela ne concerne pas seulement les peintres, parce qu’en peignant, on peint pour un vaste public, comme si on s’adressait à toute l’humanité. Ce moment est un don, celui de pouvoir arrêter le temps afin de jouir du moment passé et, en fait, du travail bien fait, et c’est, je crois, ce qui manque le plus aujourd’hui.

Rudolf Adler
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Est-ce que tu pourrais me dire ce que lamitié avec Mikuláš Medek signifiait pour toi ?
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Josef Wagner

Mikuláš Medek était pour moi le meilleur ami, mon ami à vie. Il était pour moi un second père, et mon seul professeur. Je respectais beaucoup son humilité. Nous nous sommes dit qu’il serait bien de renouveler quelque chose qui avait existé au Moyen Âge : les maîtres anonymes. Cela veut dire qu’il fallait travailler sur quelque chose avec un effort maximal et, dans ce cas, il m’était très sympathique. Il était d’un professionnalisme absolu et, pour moi, c’était présent dans l’atelier quand il créait. Je ne sais pas si les gens savent, mais il était totalement concentré. On pense parfois que sa peinture était improvisée. Pas du tout ! Il était tout le temps concentré sur ce qu’il faisait. Mikulaš Medek était le petit-fils d’Antonín Slavíček et je crois que cette continuité dans la couleur et ce qu’il a réalisé par son travail est très, très rare. Aujourd’hui, bien que son œuvre soit connue, on peut dire que la reconnaissance n’est pas à la hauteur de ce qu’elle devrait être. On devrait lui organiser une grande rétrospective.

Cf. : Můj Parthenon jsou Holešovice (Mon Parthénon, c’est Holešovice), film documentaire de Rudolf Adler, 61 mn, České Televize, 1997.

Josef Wagner est demeuré toute sa vie fidèle à la mémoire de Mikulaš Medek. Plusieurs tableaux l’attestent :



- Josef Wagner, Pocta M.M. (Mikuláši Medkovi), olej na plátně (ovál), 108 x 88 cm, 1981-1982.
- Josef Wagner, Honour to M.M.(Mikuláš Medek), oil on canvas (oval), 108 x 88 cm, 1981-1982.
Josef Wagner, Hommage à M.M.(Mikuláš Medek), huile sur toile (ovale), 108 x 88 cm, 1981-1982.

 

- Modrý spánek (vzpomínka na Mikuláše Medka), olej na plátně, 90 x 65 cm, 1995-1996.
Blue Sleep (Remembrance of Mikuláš Medek), oil on canvas, 90 x 65 cm, 1995-1996.
- Sommeil bleu (Souvenir de Mikuláš Medek), huile sur toile, 90 x 65 cm, 1995-1996.

Dans ce dernier tableau, Josef Wagner paraît s’être inspiré du tableau Vénus bleue de Mikuláš Medek :


- Mikuláš Medek, Modrá Venuše, olej na plátně, 140 x 77 cm, 1958.
- Mikuláš Medek, Blue Venus, oil on canvas, 140 x 77 cm, 1958.
- Mikuláš Medek, Venus bleue, huile sur toile, 140 x 77 cm, 1958.