Le cycle italien

     Il comporte une dizaine de tableaux, qui ont été peints après les deux voyages que Josef Wagner a effectués en Italie en 1991 et 1997.

     Les plus importants sont les suivants :

  • Josef Wagner, Souvenir d'Italie (II), huile sur bois, 99 x 150 cm, 1991.
  • Josef Wagner, Trois tours avec abris pour oiseaux, Souvenir d'Italie (I), huile sur toile, 108 x 140 cm, 1991.
  • Josef Wagner, Sienne, huile sur toile, 150 x 120 cm, 1997.
  • Josef Wagner, Palais et tour, Souvenir de Sienne, huile sur toile, 100 x 160 cm, 1997.
  • Josef Wagner, Souvenir de Florence (II), huile sur toile, 110 x 130 cm, 1997-1998.

     Le régime communiste, chacun l’aura vécu à sa manière en Tchécoslovaquie avec, pour la plupart des gens et, pour le moins, une vie émaillée de privations. Mais, côté manque, on a du mal à se représenter ce que, pour certains, a pu signifier d’être ainsi privés de Toscane :   “Camarade, tu resteras à Prague et pas question d’aller te balader comme  ça te chante aux Officii. Oublie pour le moment ton Bargello et ta Galleria dell’Accademia “.

     Cette Renaissance brutalement éloignée, du fait d’une liberté de circuler en gros restreinte aux pays frères, est devenue la sortie interdite d’une sorte d’inédit Moyen Âge et, quand on regarde les tableaux italiens de Wagner, on imagine la joie qui fut celle d’un peintre architecte, quand, enfin, il a pu visiter Florence et Sienne après la Révolution de Velours et l’ouverture des frontières.

     Cette Italie l’avait depuis longtemps conquis, il ne lui restait plus qu’à lui faire sa place en peinture.

     Facile, elle lui tendait ses tours, des tours qu’e Wagner avait quittées en 1981, après avoir lu Erwin Panofsky. Mais il y avait ce Palazzo Vecchio tardif, la Cathédrale Santa Maria Del Fiore et la Torre Del Mangia.

     Une page était tournée, pas la tour : l’Italie exigeait à son tour qu’il y retourne. De quoi attraper le tournis !

     Wagner n’a pas résisté très longtemps. Florence l’énivre, il s’étourdit d’Italie, lui réserve de généreux formats et ce n’est plus du vert, du jaune ou du bleu mais de l’azzuro, du giallo, du verde et, bien sûr, du rouge pozzuoli et des terres de Sienne.

     C’est la peinture heureuse d’un artiste qui prolonge son voyage et pourrait rattraper le temps perdu. Le vrai sujet n’est pas Sienne ou Florence, mais, enfin, le plaisir d’y être, de pouvoir, sans regret, se rappeler que des parents sculpteurs avaient eux aussi séjourné en Toscane, en 1924 et en 1930.

     La joie, quelque chose d’assez rare chez Wagner. Ne boudons pas notre plaisir.

                                                                                                                          Louis Mossot

 

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Josef Wagner, Vzpomínka na Florencii (II), olej na platně, 110 x 130 cm, 1997-1998.
Josef Wagner, Memory of Florence (II), oil on canvas, 110 x 130 cm, 1997-1998.
Josef Wagner, Souvenir de Florence (II), huile sur toile, 110 x 130 cm, 1997-1998.

  

Siena, olej na platně, 150 x 120 cm, 1997.
Siena, oil on canvas, 150 x 120 cm, 1997.
Sienne, huile sur toile, 150 x 120 cm, 1997

 

Josef Wagner - Vzpomínka na Florencii (I), olej na platně, 120 x 80 cm, 1997.
Josef Wagner, Memory of Florence (I), oil on canvas, 120 x 80 cm, 1997.
Josef Wagner - Souvenir de Florence (I), huile sur toile, 120 x 80 cm,1997.

 

Josef Wagner, Vzpomínka na Italii (II), olej na dřevě, 99 x 150 cm, 1991.
Josef Wagner, Memory of Italia (II), oil on wood, 99 x 150 cm, 1991.
Josef Wagner, Souvenir d'Italie (II), huile sur bois, 99 x 150 cm, 1991.

 

Josef Wagner, Tři věže s ptačími strážcemi, Vzpomínka na Italii (I), olej na pl tně, 108 x 140 cm, 1991.
Josef Wagner, Three towers with bird shelters, Memory of Italy (I), oil on canvas, 108 x 140 cm, 1991.
Josef Wagner, Trois tours avec abris pour oiseaux, Souvenir d'Italie (I), huile sur toile, 108 x 140 cm, 1991.